J4 Italie-Chardo


Capana Mautino
(Italia)
Refuge du Chardonnet


20/03/2016


Capana Mautino 2100
Sagna Longa 2002
Clavière 1752
Navette jusque Névache 1590
Refuge du Chardonnet 2223



Beau, puis front d'alto cums, 
se charge dans l'aprem
D+ : 760m
D- : 480m
15 Km


Aujourd'hui journée difficile. 
2 tronçons, séparés par un trajet en voiture de Clavière (Italie), à Névache.

Déjà, la piste jusqu'à Sagna Longa est défoncée par les motos-neige. En Italie, aucune réglementation n'interdit les engins à moteur. Les pentes vierges deviennent leur terrain de jeu, résonnant du bruit de pétrolette jusque dans les combes les plus perdues. 
Pour ne rien arranger, le terrain est gelé, du coup c'est vraiment pas agréable. 


Une caserne militaire désaffectée, sur le chemin de Sagna Longa

A Sagna Longa, je me retrouve sur les pistes d'alpin. Rhààà la civilisation, elle m'avait pas vraiment manqué...
Une erreur d’inattention à la lecture de carte me coûtera une montée sauvage à travers la forêt, vierge de trace. 100m droit dans le pentu, dans 50 cm de fraîche, de quoi se couper les jambes de bon matin. Avec en plus le privilège de la manip des peaux. Ceci-dit, c'est la partie la plus belle et la plus sauvage de la matinée. Faut juste pas trop tourner la tête - télésièges...





Arrivée à Clavière, j'ai la bonne surprise de trouver la voiture intacte là où je l'avais laissée une semaine plus tôt. Elle démarre au quart de tour, ça fait plaisir. 


Sestrière



Je tourne un peu dans Clavière, puis dans Montgenèvre, histoire de trouver une pharmacie où soigner mes pieds. Pas longtemps en fait : c'est la jungle ici ! Pas une place dans les parkings, des gens de partout, du bruit, de la pollution... 
Courage, fuyons !

A Névache, je trouve quelques compeed pour mes ampoules, après une prise de bec, sur le parking, avec un skieur de rando qui, se croyant seul au monde, met 15 bonnes minutes à se rhabiller et à me laisser sa place - alors que tout est bondé. Et en plus, il se permet de me faire une leçon d'écologie. 
Autant vous dire que ça me met de bonne humeur pour le reste de la journée...


Cette petite pause bagnole et civilisation (mot proche de son cousin "civilité" d'un point de vue étymologique, mais très loin en réalité), m'aura un peu fâchée. 

Dans un raid comme celui-ci, il faudrait ne jamais redescendre, faudrait toujours rester à la vitesse humble de nos seuls pas. Pour laisser à la Nature tout le temps qu'il lui faut pour opérer ses transformations bénéfiques. 

J'ai encore tellement à apprendre... Comment sortir de cet état d'autiste, qui ressasse en boucle le mauvais, même quand celui-ci ne vaut rien, ne signifie rien, ne mériterait aucune seconde de notre attention.

C'est nul je sais, mais je ne trouve pas la porte de sortie...


Si, l'effort physique en vient à bout.
Et puis aussi, à force de rentrer dans la
montagne.

Le mélezin qui monte au Chardo.


On est en fin d'aprem, et pour la première fois depuis la voiture, j'aperçois la lumière à travers les arbres. Enfin j'apprécie la beauté de la forêt, de la neige immaculée : la paix revient.





Les arbres laissent place à de petits plateaux suspendus, caressés par le couchant. Et là, c'est l'hallu : une aile ! Quelqu'un redescend vers le refuge en kitant. C'est le paradis ici, on m'avait pas dit...








Depuis le temps que j'en entendais parler de ce refuge du Chardonnet... L'accueil est à la hauteur de la réputation, extra. Nico, le gardien, est rayonnant.
Contrairement au Viso, ce soir ici l'équipe est masculine.

Le Chardo

Une bière, la vaisselle et un Scrabble, et au lit. La tradition quoi.

Demain, je me lèverai tôt pour aider à  la construction d'un igloo géant, grand comme la yourte...


CARTE


première partie : Ialie


2ème partie : la Clarée
Pour plus de détails, voir openrunner, parcours de peruanita01



    



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